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Se Réapproprier Son Intimité Après un Trauma : Agressions, Traumatismes sexuels, Reconstruction

Béatrice DEFFROMONT

Dernière mise à jour : 16 mars

Mon approche d'accompagnement en sexologie


Lorsqu’une femme me consulte après avoir vécu une agression sexuelle, elle porte souvent un poids invisible mais bien réel : celui des empreintes laissées par le trauma sur son corps, son esprit et sa relation à l’intimité.


Certaines viennent me voir peu de temps après l’événement, parce qu’elles ressentent un blocage immédiat dans leur sexualité. D’autres arrivent des années, voire des décennies plus tard, sans forcément faire le lien tout de suite avec leur passé. Elles ont “oublié”, mis de côté, continué à avancer… jusqu’à ce que, sans prévenir, le trauma se révèle et se fasse entendre.





Comment retrouver confiance et une sexualité épanouie après un abus ?
Comment retrouver confiance et une sexualité épanouie après un abus ?

Pourquoi "Maintenant"


Parce que la conscience a parfois besoin de temps pour être prête à accueillir ces mémoires enfouies. Ce qui semblait gérable ou inexistant pendant des années peut refaire surface à l’occasion d’un nouvel événement : une rencontre amoureuse, une grossesse, la ménopause, une rupture, ou simplement un travail personnel plus profond.


Lorsque ces souvenirs ressurgissent, ils s’accompagnent souvent de réactions corporelles et émotionnelles puissantes : des peurs, du dégoût, une perte totale de désir ou, au contraire, une hypersexualisation comme mécanisme de compensation. L’évitement de la sexualité peut prendre différentes formes, parfois opposées :


🔹 La douleur physique : vaginisme, dyspareunie, tensions corporelles qui rendent tout contact douloureux.

🔹 Le fait de se forcer : une femme peut ressentir une pression pour “être normale” et s’imposer des rapports sexuels qui ne lui conviennent pas, renforçant ainsi la dissociation et la perte de plaisir.

🔹 Le déni ou la minimisation : ignorer le trauma et ses conséquences, en espérant que “ça passera tout seul”.

🔹 L’évitement total de l’intimité : peur du contact, rejet de la tendresse, mise à distance du/de la partenaire.

🔹 L’hypersexualité comme exutoire : parfois, une femme va chercher à reprendre le contrôle en adoptant une sexualité compulsive ou en se mettant dans des situations où elle ne s’écoute pas vraiment.


Toutes ces réactions sont des stratégies de survie, des moyens qu’a trouvé le corps pour composer avec une mémoire douloureuse. Elles ne sont ni des “erreurs”, ni des “choix”, mais des adaptations inconscientes.

L’objectif de l’accompagnement n’est pas de juger ces comportements, mais d’aider à retrouver une sexualité choisie, respectueuse et libérée des empreintes du passé.


Je vous propose de les regarder sous forme de 5 étapes interreliées


1 : Comprendre et légitimer son vécu

2 : Rétablir un sentiment de sécurité dans sont corps et dans ses émotions

3 : Revisiter ses croyances et son rapport à la sexualité

4 : Laisser place à un nouveau rapport à la sexualité

5 : Un accompagnement sur-mesure, respectueux et progressif


 

1 : Comprendre et légitimer son vécu



Beaucoup de femmes minimisent leur vécu ou se demandent pourquoi elles ne sont “pas encore passées à autre chose”. L’une des premières choses que je leur rappelle, c’est :


🔹 Il n’est jamais trop tard pour travailler sur son passé : ce n’est pas parce qu’un trauma ressurgit des années après qu’il est “moins grave” ou qu’il aurait dû être “réglé”. Il se manifeste quand vous êtes prête à l’accueillir.


🔹 Votre corps et votre psychisme ont fait ce qu’il fallait pour survivre : si le souvenir a été enfoui, c’était une stratégie de protection. Aujourd’hui, il est possible d’aller à la rencontre de ces mémoires en douceur.


🔹 Votre sexualité ne vous a pas été volée à jamais : même si aujourd’hui elle est marquée par l’évitement, la douleur ou l’absence de désir, elle peut évoluer, se reconstruire et devenir un espace de plaisir et de choix.


🔹 Vos croyances et représentations sur la sexualité peuvent être revisitées : parfois, le trauma enferme la sexualité dans une vision douloureuse ou dangereuse. Ce travail permet aussi d’explorer une nouvelle perception du plaisir, du rapport à l’autre et du consentement.



2 : Rétablir un sentiment de sécurité dans son corps et dans ses émotions


L’agression sexuelle est une intrusion. Elle brise le sentiment d’intégrité corporelle et laisse souvent une empreinte où le corps est perçu comme un lieu de danger plutôt que comme un espace de plaisir et de ressourcement.


Mais les émotions aussi gardent des cristallisations.


Peur, honte, colère, tristesse, culpabilité, dégoût…

Ces émotions peuvent rester figées, comme si elles étaient “bloquées” dans l’événement traumatique. L’énergie n’a pas pu circuler, et le corps garde la mémoire de cette charge émotionnelle non exprimée.


Dans mon approche, j’invite la personne à explorer son rapport à son corps et à ses émotions, en dehors de la sexualité, afin de reconstruire un sentiment de sécurité intérieure.


🌿 Travailler sur l’écoute du corps et des émotions

Je propose des exercices inspirés du Somatic Experiencing, du focusing et de la pleine conscience pour aider à reconnaître et libérer ces tensions corporelles et émotionnelles.


🌿 Revenir aux sensations agréables

L’objectif est de revenir progressivement vers des sensations de plaisir et de bien-être en dehors du contexte sexuel : massages non sexuels, mouvement (danse, yoga), respiration consciente…



3 : Revisiter ses croyances et son rapport à la sexualité



Le trauma façonne aussi les croyances et les représentations liées à la sexualité, au désir, au plaisir et au lien à l’autre.


🔹 Le sexe peut être associé à la peur ou au danger.

🔹 Le désir peut être perçu comme un problème à contrôler.

🔹 Le plaisir peut être inconcevable ou déclencher un sentiment de honte ou de dégoût.

🔹 L’idée que la sexualité doit forcément être douloureuse ou subie.

🔹 Le refus de l’intimité par peur d’être à nouveau blessée.

🔹 À l’inverse, l’hypersexualisation comme manière de “reprendre le pouvoir”.



Dans mon accompagnement, j’aide à :


Identifier les croyances inconscientes qui influencent la sexualité et les relations.


Faire le tri entre ce qui appartient au passé (le trauma, les injonctions extérieures) et ce qui peut être réinventé.


Créer de nouvelles représentations positives, en se reconnectant à son propre désir, à son propre rythme.


Rétablir un rapport au corps et à l’intimité basé sur le choix, la confiance et le respect de soi.



4 : Laisser place à un nouveau rapport à la sexualité



La sexualité après un trauma ne sera pas forcément un “retour à avant”. Elle peut être une redécouverte, une expérience nouvelle et choisie, une exploration sans modèle imposé.


💡 Qu’est-ce que j’aime vraiment, indépendamment des attentes extérieures ?


💡 Quels gestes me procurent du bien-être, notamment en dehors d’un contexte sexuel ?


💡 Comment puis-je créer un espace où je me sens en pleine confiance avec mon/ma partenaire ?



5 : Un accompagnement sur-mesure, respectueux et progressif


Mon rôle en tant que sexologue est d’offrir un cadre bienveillant, respectueux et personnalisé. Il n’y a pas d’obligation d’aller vite, ni même de retrouver une sexualité si ce n’est pas un désir à court terme.


" L’essentiel est de retrouver un rapport au corps et à l’intimité qui soit libre, conscient et apaisé."

🌿 Votre bien-être est un droit, et non un luxe. 🌿



 

Je vous accueille à Albi (81), Toulouse (31) et en visio


💌 Pour un accompagnement personnalisé, n’hésitez pas à me contacter via mon site ou à prendre rendez-vous.



 


Conclusion : Une renaissance à son rythme


Ce processus peut être long, mais chaque petit pas est une victoire.

Vous méritez une sexualité qui vous appartient, libre de toute empreinte douloureuse. Et je suis là pour vous accompagner dans cette belle reconquête.



Béatrice DEFFROMONT



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